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Gestion intégrée, équilibrée et durable des cours d'eau wallons

Une nouvelle base décrétale depuis le 15/12/2018 pour une gestion intégrée, équilibrée et durable des cours d’eau wallons

Un nouveau cadre juridique pour une gestion intégrée, équilibrée et durable des cours d'eaux wallons

  • 15/12/2018 :

  1. entrée en vigueur d’un nouveau cadre juridique global et transversal pour une gestion intégrée, équilibrée et durable des cours d’eau wallons, qui tient compte de leurs fonctions hydraulique, écologique, économique et socio-culturelle;
  2. abrogation de la loi du 28 décembre 1967 sur les cours d’eau non navigables et de la loi du 5 juillet 1956 relative aux Wateringues.
  • Les dispositions décrétales relatives aux cours d’eau non navigables et aux wateringues font désormais partie intégrante du Code de l’Eau :
  1. articles D.33 à D. 54/1 pour les cours d’eau;
  2. articles D.55 à D.154 pour les wateringues;
  3. articles D.408 pour les infractions.
  • Un projet d’arrêté est en phase d’adoption pour les dispositions nécessitant des mesures d’exécution.
  • Les principaux axes de ce nouveau cadre sont repris ci-après.

Maintien des 3 catégories de cours d’eau non navigables et de leurs gestionnaires respectifs

La Région, les Provinces et les Communes restent respectivement gestionnaires des cours d’eau non navigables de 1ère, 2ème et 3ème catégorie.

Une gestion intégrée et sectorisée, formalisée grâce à un outil de planification et de coordination : les PARIS

Le PARIS (Programme d’Actions sur les Rivières par une approche Intégrée et Sectorisée) est basé sur un découpage du linéaire du cours d’eau en différents secteurs homogènes qui font chacun l’objet d’un état des lieux; chaque secteur constitue une unité de gestion. Ce travail de sectorisation a déjà été accompli pour tous les cours d’eau wallons.

Pour chaque secteur dont ils ont la charge, les gestionnaires procèdent à la détermination et à la hiérarchisation des enjeux (hydraulique, économique, écologique et socio-culturel), assignent des objectifs de gestion, puis planifient les actions à mener pour parvenir aux objectifs fixés.

Il y aura un PARIS par sous-bassin hydrographique. Il s’agira d’un document unique, élaboré par tous les gestionnaires (y compris des voies hydrauliques et des wateringues) qui regroupera toutes les informations et les interventions prévues sur les cours d’eau sur une période de 6 ans. Le premier PARIS portera sur la période 2022-2027.

Garantir la libre circulation des poissons

Depuis le 15/12/2018 : interdiction de créer tout nouvel obstacle sur un cours d’eau sans prévoir une solution garantissant la libre circulation des poissons. Introduction du respect d’un débit réservé suffisant.

D’ici le 15/12/2019 : établissement par le Gouvernement wallon d’une carte stratégique des cours d’eau prioritaires pour le rétablissement de la libre circulation des poissons, et d’un inventaire des obstacles à cette libre circulation. Sur les cours d’eau prioritaires, les obstacles déjà existants qui sont majeurs ou infranchissables devront faire l’objet de travaux d’aménagement ou à défaut seront supprimés.

Davantage de pouvoirs d’intervention aux gestionnaires, sous certaines conditions, afin de garantir la protection des cours d’eau

Un atlas des cours d’eau numérique géré par le Service Public de Wallonie, avec l’aide des provinces et des communes

Un nouveau régime pour les travaux sur les cours d’eau non navigables

  1. Maintien de la présomption de propriété du lit mineur des cours d’eau non navigables dans le chef des gestionnaires;
  2. Introduction du principe de domanialité du lit mineur (NB : ne modifie pas les droits de riveraineté reconnus en vertu du Code civil ou du Code rural).
  • Travaux d’entretien et de petite réparation
  1. Travaux de maintenance et de minime importance qui se reproduisent à intervalle régulier, et qui visent une gestion intégrée, équilibrée et durable des cours d’eau (ex : curage, enlèvement des embâcles, entretien de la végétation sur les berges, etc …);
  2. Réalisés par les gestionnaires, sauf exception;
  3. Seront encadrés par des dispositions réglementaires (en phase d’adoption), lesquelles harmonisent les anciens règlements provinciaux, et généralisent la concertation avec le Département Nature et Forêts à toutes les catégories de cours d’eau non navigables;
  4. Tutelle d’avis pour les cours d’eau non navigables de 3ème catégorie : l’avis du gestionnaire provincial doit être sollicité au préalable.
  • Travaux soumis à autorisation domaniale, délivrée par le gestionnaire de cours d’eau
  1. Travaux de modifications du lit mineur (sous, dans ou au-dessus du lit mineur) ou des ouvrages y établis;
  2. Autorisation domaniale : peut prendre la forme soit d’une autorisation unilatérale, soit d’un contrat de concession ; accordée à titre précaire pour une durée déterminée ou indéterminée. S’il s’agit d’une autorisation unilatérale, celle-ci pourra être révoquée, modifiée ou suspendue;
  3. Conséquence : chaque gestionnaire devient « maître » de son domaine que représente le lit mineur;
  4. Concertation préalable entre DNF et gestionnaire;
  5. Délai de rigueur pour le gestionnaire qui doit prendre une décision : 120 jours;
  6. Contrôle et pouvoir d’intervention du gestionnaire en cas d’absence ou de violation de l’autorisation.

Une obligation renforcée de clôturer les pâtures le long des cours d’eau non navigables

Au plus tard le 01/01/2023, suppression des dérogations octroyées en 1973-1974 à de nombreuses anciennes communes; durant une période transitoire de 4 ans (2019 à 2022), instauration d’un régime d’aide aux agriculteurs pour le placement d’abreuvoirs et de clôtures visant à interdire l’accès du bétail aux cours d’eau non navigables.

Un système infractionnel renforcé

Le nombre de comportements érigés en infraction a été étendu eu égard aux nouvelles obligations et interdictions introduites.

Quelques adaptations complémentaires d’autres législations

Livre Ier du Code de l’environnement : les demandes d’autorisation domaniale ne sont pas soumises à enquête publique; les PARIS sont soumis à évaluation des incidences sur l’environnement ;

Décret relatif au permis d’environnement : les établissements qui n’ont pas fait l’objet d’une autorisation « cours d’eau » et qui viennent à être classés (centrales hydroélectriques, prises d’eau permanente de surface non potabilisable) devront obtenir un permis d’environnement ou déposer une déclaration environnementale endéans certains délais;

Loi sur la conservation de la nature : l’interdiction de faire circuler un véhicule sur les berges, les digues et le lit mineur, ainsi que dans les passages à gué est maintenue, sauf dérogation à prévoir par le Gouvernement.

Codification et actualisation de la législation sur les wateringues

  1. Actualisation de la mission des wateringues : promotion de l’intérêt agricole au sens du Code de l’agriculture, défense des terres contre les inondations;
  2. Maintien des tutelles régionale et provinciale : les wateringues restent des administrations déléguées, qui tiennent leur autorité du Gouvernement wallon, qui a le pouvoir de les créer et de les supprimer;
  3. Introduction d’une procédure de vérification de l’exercice effectif des missions et des prérogatives dans le chef de chaque wateringue, afin de les identifier, d’évaluer leurs activités, et le cas échéant, de supprimer celles qui ne sont plus actives;
  4. Application de la distinction entre les travaux d’entretien et de petite réparation, et les travaux d’amélioration ou de construction, moyennant respectivement un système de déclaration ou d’autorisation auprès de l’autorité de tutelle.