Enjeu et philosophie
L’enjeu : la reconnexion de l’homme et de la nature pour préserver la vie sur Terre !
La définition du mot « Biodiversité », c'est la diversité du vivant. La biodiversité concerne tout le vivant et la dynamique des interactions au sein du vivant. Sans être expert, chacun d'entre nous peut faire l'observation de cette diversité : champignons, fleurs, oiseaux, batraciens, mammifères,… Et l’homme n’est qu’une espèce dans cette diversité.
La vie est apparue sur Terre il y a environ trois milliards d'années. Sur le grand arbre de l’évolution, des millions d’espèces sont apparues et d’autres ont fini par disparaître (les branches « fossiles »). L’homme n’est qu’une branche parmi d’autres. Sauf que - et c’est bien là le problème - l’espèce humaine s’est mise progressivement à coloniser tous les milieux de la planète et à les exploiter. Sous son influence, principalement depuis la révolution industrielle, le taux d'extinction des espèces s'est considérablement accru, pour dépasser de loin la capacité de la nature à se renouveler.
Sur l'échelle de "dizaines d'années", l'homme est en train de bouleverser ce qui s'est construit à l'échelle de millions et de milliards d'années ! Une seule espèce qui met en danger toutes les autres et, ce faisant, lui-même.
Les millions d’espèces actuelles et leurs fonctions écologiques constituent des ressources biologiques pour l’être humain, pour son développement actuel et futur ; chaque espèce qui disparaît peut être considérée comme une perte de poten alité.
Quel patrimoine naturel voulons-nous transmettre à nos générations futures ? L’avenir de la vie humaine sur Terre, voilà l'enjeu global. Compréhensible par tous, nous sommes aussi tous concernés. Et tous conscients ? Et tous prêts à agir ?
De l’enjeu à la philosophie des PCDN
Le véritable défi est de reconnecter l’homme à la nature !
En effet, seule une prise de conscience de notre lien à la nature peut inverser la tendance destructrice actuelle pour aller vers une cohabitation équilibrée Homme-Nature et un développement harmonieux des deux.
Or, c’est sur le terrain local que les acteurs sont en contact direct avec la nature. D’où, la philosophie chère aux PCDN de travailler en partenariat, au niveau communal. Il s’agit bien de réunir les acteurs locaux autour de la table afin de les amener à co-construire une vision et une prise en compte de la nature en tant que patrimoine commun. Pour aujourd’hui et pour demain.
En concrétisant des projets pour la nature et en sensibilisant le plus grand nombre. Pratiquement, le PCDN s’appuie sur 2 approches :
1. Le réseau écologique
Pour protéger la nature en Région wallonne, la politique la plus évidente a consisté en la mise en réserves naturelles des sites les plus riches en biodiversité (la nature extraordinaire). Or, pour vivre et survivre, la faune et la flore ont besoin de pouvoir accomplir l'ensemble de leur cycle de vie, ce qui inclut qu’ils puissent se loger, se nourrir, se reproduire, se déplacer, etc. On comprendra que les réserves naturelles sont des zones noyaux importantes pour la biodiversité mais que, seules et isolées, elles ne peuvent répondre au problème global de la nature. D'où, l'émergence de la notion de RESEAU ECOLOGIQUE, réseau des zones centrales, zones de développement et éléments de liaison.
Cette notion de réseau écologique est un outil pour tenter d'instaurer une prise en compte de la nature dans et hors des réserves (nature extraordinaire et ordinaire), ce qui signifie sur l'ensemble du territoire communal. Cela signifie aussi que l’ensemble des acteurs de ce territoire sont concernés (agriculture, sylviculture, urbanisation, vie économique et industrielle, tourisme et loisirs, …)
2. Le partenariat : efficace et durable !
Comment organiser la prise en compte effective de la nature par des acteurs très diversifiés ?
Dans un PCDN, il s’agit concrètement de :
- rassembler un maximum d’acteurs concernés et sensibilisés par l’enjeu « biodiversité ».
- Les organiser efficacement.
- Pour les amener à programmer la concrétisation des actions pour la nature, annuelle et sur le long terme.
- Communiquer vers la population pour la sensibiliser, la conscientiser et la faire rejoindre progressivement la dynamique du PCDN.
- Evaluer en continu la dynamique d’acteurs et de projets pour faire évoluer le tout.
Point important dans la philosophie des PCDN : la nature (et sa prise en compte) s’intègre dans le développement socioéconomique du territoire communal, elle en devient un élément positif !
Pour qu’un PCDN fonctionne selon cette philosophie du travail en « partenariat solidaire et durable », il est nécessaire de veiller à :
- créer un climat de collaboration aussi positive que possible au sein du groupe PCDN. Etre constructif et concret est, à terme, valorisant pour tous : des projets se réalisent, critère d’efficacité !
- créer un climat convivial : prendre du plaisir à être un acteur pour la nature, plutôt que le percevoir comme une contrainte négative : chacun se sent bien dans le groupe PCDN et a envie d’y revenir, critère de durabilité !
Source : Fédération Rurale de Wallonie